(FR)
Avec l’installation Gantophonie Carla se fait la porte-parole d’une résistance collective. L’œuvre est dédiée à la lutte de l’activiste et pacifiste Solange Fernex contre la construction de la centrale nucléaire de Fessenheim. Elle condense avec une simplicité radicale l’essence symbolique de la lutte : des voix et des mains levées. Quatre paires de gants rouges plantés au sol, des mains figées en position ouverte, proposent d’écouter un chant de révolte réalisé par l’artiste, dans lequel sa voix est rejointe par celles d’enfants sur un fond de musique électronique, laissant parfois place au chant des oiseaux. Les gants sont reliés par un tuyau d’arrosage, où le courant électrique circule comme un fluide pour alimenter les mains, à l’image de l’énergie vitale évoquée par Solange Fernex dans ses entretiens, permettant aux eranthis de pousser sous la neige. Carla Adra et les enfants chantent : « J’occupe le sol, je ne bougerai pas, le sol n’est pas à toi, regarde-moi, tu ne me vois pas, l’énergie est là, l’énergie sociale, elle pousse sous la neige, comme Solange Fernex, comme les eranthis, nous luttons... ».

(EN)
With the installation Gantophonie, Carla becomes the spokesperson of a collective resistance. This work is dedicated to the struggle of the activist and pacifist Solange Fernex against the construction of the nuclear central in Fessenheim. It condenses with radical simplicity the symbolic essence of the struggle: voices and raised hands. Four pairs of red gloves planted on the ground, hands frozen in an open position, offering to listen to a song of revolt created by the artist, in which her voice is joined by the ones of children on a background of electronic music, giving way at times to the birdsong. The gloves are connected through a garden hose, where the electric current flows like a fluid to power the hands, like the vital energy evoked by Solange Fernex enabling eranthis to grow under the snow. Carla Adra and the children sing: “I occupy the ground, I won’t move, the ground isn’t yours, look at me, you can’t see me, the energy is there, the social energy, it grows under the snow, like Solange Fernex, like the eranthis, we struggle...”.