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Chacune des œuvres de Carla Adra (née en 1993 à Toronto, vit à Paris) est une première fois, un saut dans l’inconnu, une alliance entre la confiance et le lâcher-prise. Ses actions (performances, installations, vidéos, dessins, écrits, etc.) s’ancrent dans le quotidien, le contexte et le hasard. Parlant des autres à travers elle, son travail interroge l'effacement ou la disparition de soi derrière les histoires, les aspirations ou les sentiments de celleux dont elle écoute les propos qui sont la matière tangible de ses projets. 

 

Dans l’espace public ou au sein de structures, elle collecte des paroles en échange d’une histoire vécue, elle propose de déplacer le point d’énonciation, d’endosser un récit personnel comme on se revêtit du vêtement de l’autre, faisant résonner des témoignages individuels avec des expériences partagées. Toute au désir de créer du lien, elle invente des dispositifs comme des caisses de résonance pour accueillir ces paroles qui n’ont pas trouvé refuge dans le but de rendre audible ce qui est disqualifié.

 

Cette attention toute particulière aux récits encorporés s’accompagne d’une réflexion sur les peaux, interfaces et couches épaisses, chargées de sous-texte révélé ou dévoilé. Carla Adra change de costume, se déguise et fait dialoguer corps et récits dans un même frottement, par sa pratique sculpturale intimiste, ses cartes de mondes mi-clos mi-ouverts, ses installations où se branchent gants, micros et tournesols. 

 

Elle développe un art de l’expérience et de la situation où l’intime est une matière, reliant les êtres entre eux dans un continuum de relations. 

 

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Dans ce même mouvement, elle dirige également sa pratique vers la transmission à travers des résidences territoriales, workshops, ateliers avec différents publics. Elle enseigne depuis 2024 à l’Ecole nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC) et est membre de plusieurs jurys du DNSEP. 

 

Son travail a récemment été exposé au Palais de Tokyo (Paris), au Frac MECA (Bordeaux), à 40mcube (Rennes), à argos (Bruxelles), à la Galerie Valeria Cetraro (Paris), au Parvis centre d’art contemporain (Ibos), à la Kunsthalle de Mulhouse, au Southbank Center (Londres), à Mécènes du Sud Montpellier-Sète-Béziers, au 66è Salon de Montrouge, au Marina Abramovic Institute (Amsterdam), à La Galerie - centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec, au MACVAL, au CAPC de Bordeaux, à la 15è Biennale de Lyon, au FRAC Champagne-Ardenne (Reims), à la Cité Internationale des Arts de Paris, au Centre du Livre d’Artistes (St-Yrieix-la-Perche), à l’espace Niemeyer (Paris). 

 

En 2025, elle présente « MAMANS » aux Quinconces & L’espal (le Mans) et « Par Quatre Chemins » au Château La Coste.

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EN

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Each work by Carla Adra (b. 1993, Toronto; lives in Paris) is a first time, a leap into the unknown, an alliance between trust and letting go. Her actions (performances, installations, videos, drawings, writings, etc.) are rooted in everyday life, context, and chance. Speaking of others through herself, her practice questions the erasure and self-disappearance behind the stories, aspirations, and feelings of those whose words form the material of her projects. 

In the public space or within organizations, she collects stories in exchange for a lived history, proposing to shift the point of enunciation, and to take on a personal narrative as one would wear the clothes of another, making individual testimonies resonate with shared experiences. In her desire to create links, she invents devices acting like sounding boards to welcome those silenced words, to make audible what has been disqualified. 

 

This particular attention to embodied narratives goes with a reflection on skins, interfaces, and thick layers, charged with revealed or unveiled subtext. Carla Adra changes costumes, dresses up, and brings bodies and stories into dialogue in the same friction, through her sculptural practice, her intimate maps, and her installations where gloves, microphones, and sunflowers are plugged in.

 

She develops an art of experience and situation, where intimacy is a material, linking beings together in a continuum of relationships. 

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Carla Adra also directs her practice towards transmission through territorial residencies, workshops, and sessions with different audiences. Since 2024, she has taught at the Ecole Nationale supérieure d’arts de Paris-Cergy (ENSAPC) and is a member of several DNSEP juries. 

 

Her work has recently been shown at the Palais de Tokyo (Paris), at Frac MECA (Bordeaux), at 40mcube (Rennes), at argos (Bruxelles), at Galerie Valeria Cetraro (Paris), at the Parvis centre d’art contemporain (Ibos), at Kunsthalle of Mulhouse, at Southbank Center (Londres), at Mécènes du Sud Montpellier-Sète-Béziers, at the 66th Salon de Montrouge, at the Marina Abramovic Institute (Amsterdam), at La Galerie - centre d’art contemporain de Noisy-le-Sec, at MACVAL, at CAPC  (Bordeaux), at the 15th Biennale de Lyon, at FRAC Champagne-Ardenne (Reims), at the Cité Internationale des Arts de Paris, at Centre du Livre d’Artistes (St-Yrieix-la-Perche), at l’espace Niemeyer (Paris). 

 

In 2025, she shows “MAMANS” at Quinconces & L’espal (Le Mans) and “Par Quatre Chemins” at the Château La Coste.

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